La colère est une émotion

déclenchée par des éléments extérieurs, une réaction physiologique de l’organisme en réponse à une sollicitation spécifique.

Elle s’ancre dans le corps : 

Le cœur qui s’accélère, sensation de chaud, rougeurs des joues, sourcils froncés, mâchoires serrées, énergie dans les bras et les jambes, envie de taper, on se penche en avant.

L’objectif de la colère est de rétablir un équilibre suite à un élément déclencheur.

C’est la tentative de l’enfant à gérer le malaise qu’il ressent dans son corps, signe d’une difficulté à tolérer la frustration. L’enfant qui insiste par exemple pour avoir une autre glace, il crie, il pleure car sa frustration est telle que l’enfant se laisse submerger involontairement par l’émotion de la colère. Il est envahi par une forte énergie qu’il a besoin de décharger par le corps.

C’est pour ça qu’il va taper des pieds, crier, pleurer…etc. Les plus grands vont plutôt passer  par des mots blessants comme « t’es méchante » ou « j’t’aime plus ». Dur dur pour notre petit cœur de maman !!!

Lorsqu’il ne peut avoir quelque chose, la colère va lui permettre de se reconstruire et d’accepter cette frustration et cela se fait de manière bruyante et éprouvante pour nous les parents parfois fatigués de notre journée de travail !

Cependant, il faut savoir que la colère est structurante pour l’enfant.

Elle est au service de l’identité : affirmation de soi face à l’autre. Il est important pour chaque enfant qu’il puisse sentir ses propres besoins et ne plus dépendre des adultes pour savoir ce dont il a besoin ou envie. En grandissant, il n’est plus le prolongement de la mère et prend conscience qu’il est un être à part entière.

On peut donc dire que la colère est saine à condition qu’elle puisse être contenue.

Elle pourra l’être tout d’abord avec les mots des parents et ensuite avec les siens. Tant que l’enfant est jeune son cerveau est encore immature et il ne peut réguler seul ses émotions. Au fur et à mesure que la maturation du cerveau avance et que l’adulte l’accompagne dans la verbalisation de ses émotions, il va pouvoir dire avec ses propres mots ce qu’il ressent. Il pourra davantage prendre du recul, analyse et donner un sens à tout ce qu’il ressent.

L’enfant n’a pas toujours que ses envies soient satisfaites mais juste qu’elles soient reconnues et ses émotions entendues.

Concrètement comment faire ?

Quand la colère est là : L’enfant est envahi par une immense énergie et elle doit trouver une issue.

  • Attendre que « l’orage » passe
  • Essayer de rester avec l’enfant
  • Si possible, contact physique
  • Envelopper l’enfant dans ses bras, le bercer et lui parler doucement
  • Verbaliser ce qui se passe en lui :

                 « Tu es en colère parce que…

                 « Je comprends que tu sois en colère…

                  « C’est pas facile de ne pas avoir quelque chose qu’on voudrait…

L’idée est de faire preuve d’empathie : comprendre le point de vue de l’enfant. La colère a besoin d’être entendue et reconnue.

« C’est vrai que c’est injuste…

« C’est dur d’accepter ça…

«  Tu es furieux parce que tu avais envie de …

Ça ne veut pas dire qu’il faut céder ou tout accepter :

« Même si tu es en colère tu ne peux pas taper, lancer, mordre…

Si Le respect des désirs et des besoins de l’enfant sont accueillis (pas forcément satisfaits), il se sentira accepté et intègrera un sentiment sécurité si nécessaire à sa vie future. Même si les colères sont une étape nécessaire pour grandir, elles dureront moins longtemps.

Le câlin reste l’outil magique pour calmer à la fois l’enfant et le parent, après avoir déchargé un peu, et on peut lui parler de manière apaisée.

On peut lui enseigner, dans des moments calmes à taper des pieds quand on est en colère, et à souffler pour calmer son rythme cardiaque. On lui montre l’exemple en soufflant nous aussi quand on est énervé au lieu de crier et de jurer.

Et oui ! Le parent reste le model privilégier de son enfant.