Les devoirs
C’est souvent la galère du soir…
Après une journée de travail, ce n’est pas fini, il faut se mettre aux devoirs avec son ou ses enfants.
On a tous à cœur que son enfant fasse bien ses devoirs surtout que la maîtresse le dit bien « les devoirs, c’est important ! »
Alors, comment faire ?
Tout d’abord pour commencer dans de bonnes conditions, on peut laisser l’enfant prendre un moment de détente avant qu’il se remette aux activités scolaires après l’école. Ça peut être une activité « défouloir » pour s’aérer la tête, se dégourdir les jambes, décharger l’énergie, tensions accumulées et contenues au cours de sa journée. C’est un moment où il peut raconter sa journée s’il en a envie. Si vous avez plusieurs enfants, pensez au bâton de parole.
Puis un retour au calme avec une musique calme, relaxation.
Eviter de reproduire l’ambiance de l’école. Il peut préférer se concentrer davantage avec une musique ou avec du monde autour de lui. Il peut aussi lire ou réviser allongé sur le ventre, un tapis ou assis sur le canapé. On peut écrire assis sur le lit contre le mur pour avoir le dos droit et un support rigide ou à genoux sur une table basse.
Vous l’aurez compris, pour les plus réfractaires aux devoirs, il s’agit de leur accorder une certaine souplesse.
L’autre élément à savoir est que Le rôle des parents n’est pas de se substituer aux enseignants mais de d’aider votre enfant à acquérir des mécanismes de réflexion : anticiper, planifier, le sens de l’argumentation, l’esprit de synthèse. Il peut être intéressant d’aller la théorie (vécue à l’école) et la pratique (vécue par l’enfant)
Donc une certaine autonomie est nécessaire : équilibre entre être présent mais ne pas l’envahir, entre fermeté et créer une atmosphère détendue. L’idée est d’être disponible mais pas intrusif, c’est un juste milieu entre un détachement par rapport à ces fameux devoirs et une attention.
Laissez-le choisir de l’endroit et si possible du moment (pour l’enfant qui veut décider).
On laisse l’enfant s’organiser tout d’abord seul. S’il a du mal, faire une routine affichée. En primaire, il a besoin d’un cadre pour lui transmettre une méthode de travail en s’éloignant au fur et à mesure des années. A partir du CE2 l’enfant doit être autonome. Au collège, il doit être seul pour faire ses devoirs et vous sollicité si besoin. Le travail doit être néanmoins vérifié s’il a été bien réalisé.
A être trop sur l’enfant pour les devoirs on lui envoie le message qu’il ne peut pas s’en sortir sans nous. Cela suppose qu’on accepte que l’enfant va peut-être arrêter de les faire …
Cela suppose aussi accepter de se confronter au regarde la société, et de l’école, en n’étant pas le parent « modèle » qui fait faire ses devoirs à ses enfants. On prend le risque de devenir le parent « démissionnaire » aux yeux des autres qui laisse faire à son enfant ce qu’il veut.
Et là bonjour la culpabilité face au jugement des autres !
Faire ses devoirs avec un copain est parfois plus stimulant.
Attention aux devoirs à rallonge. Il faut savoir que la concentration à 6 ans est 15/20 mn.
Voici quelques notions pour vous donner une idée de temps à passer pour les devoirs : en CP : 15 mn, en CE1-CE2 : 20mn, CM1-CM2 : 30 mn et au Collège : 1h.
Un autre élément à prendre en compte est :
No Stress
Les cris et l’énervement ne sont pas constructifs et peuvent créer un blocage. Il est important de créer du plaisir à apprendre. Relativisez : l’anxiété liée aux résultats scolaires peut avoir des effets dévastateurs, nocifs. L’enfant ne doit pas sentir trop de pression sur lui. Parfois on projette nos propres souvenirs de l’école.
Lâcher du lest si ce n’est pas le bon moment de concentration.
On peut passer le relais : autre parent, grands-parents, voisin étudiant…
S’il y a blocage, essayez de trouver l’origine avec une aide extérieure.
Les devoirs ne doivent pas devenir l’enjeu d’un conflit de pouvoir ou le parent veut absolument que l’enfant travaille et ou l’enfant résiste pour exprimer son indépendance « les devoirs sont de ta responsabilité, à toi de voir si tu préfères assumer la conséquence derrière les devoirs non réalisés ».
Le lien avec enseignant est parfois une très bonne ressource. La rencontre permet un dialogue et une cohérence dans les demandes de l’école et des parents. Il est parfois nécessaire d’éclaircir ce qu’attend l’enseignant de l’enfant et des parents.
Ne contestez pas le système scolaire et ne parlez pas des reproches que vous avez à faire à la maîtresse devant l’enfant. Cela peut l’encourager ne pas faire ses devoirs comme s’il aurait une permission implicite du parent. Créer un conflit de loyauté entre maîtresse et parents.
Que faire s’il refuse les devoirs ?
Peut être est-ce un blocage dû à une trop grande sévérité à cause d’une mauvaise note ou exercice qu’il n’avait pas fait ?
- S’assurer qu’il comprend bien ce qu’on lui demande
- Il ne comprend pas l’intérêt des devoirs : lui expliquer que ça permet de vérifier qu’il a compris sa leçon et c’est pour s’entrainer et pour apprendre à organiser son temps
- Il veut attirer votre attention : proposer une activité avec vous dès que les devoirs seront finis.